“Devenir beau-père : ce qui a marché pour moi”, par Tuteur Illégal
François, du compte Tuteur Illégal, est un beau-père aguerri (et depuis peu, coach), ayant construit depuis 10 ans une famille recomposée unie et épanouie. Comment a-t-il réussi à trouver sa place ? Qu’a-t-il mis en place pour trouver l’équilibre avec ses beaux-enfants et sa femme ? Que dirait-il aujourd’hui à un jeune beau-père ? Il fait le point en toute transparence.
Je me suis sincèrement intéressé aux enfants
Si tu veux que tes beaux-enfants te respectent et t’intègrent à leur vie, mieux vaut s’intéresser à cette vie. A ce qu’ils aiment, à ce qu’ils font avec leurs copains, aux prénoms de leurs copains, à leurs activités. Bien sûr, cela implique d’écouter leurs petites histoires qui ne sont pas toujours captivantes mais qui sont au centre de leur vie. C’est ça, aussi, s’intéresser sincèrement à eux.
Beau-père ou pas, je ne suis pas arrivé en conquérant
Il me semble important de ne pas prendre de posture. De mon côté, par rapport à d’autres, j’ai surtout cherché à ne pas arriver en conquérant, en mode : “maintenant que je suis dans votre vie, les gamins, c’est moi qui pose les règles !”. Et on a pris notre temps, on s’est apprivoisés doucement avec les enfants, on a appris à se connaître entre le moment où ils ont rencontré l’amoureux de maman et celui où je suis devenu leur beau-père au quotidien. Je suis arrivé dans leur vie étape par étape.
J’essaie toujours de ne pas prendre les choses personnellement
Je crois que ce qui m’a fait le plus de mal, c’est quand j’ai pris les choses personnellement. Je pense qu’au contraire, comme le disent les Accords Toltèques, il faut s’efforcer de ne rien prendre personnellement. Bien sûr, ce n’est pas toujours facile. Car les enfants peuvent avoir des réactions qui te font du mal, ça m’est arrivé, mais ils ne le font pas intentionnellement pour te blesser. Ils ne veulent pas te faire du mal, même si toi, ça te fait vraiment souffrir. C’est dans ces moments-là qu’il est super important (même si super dur) de prendre du recul.
J’accepte d’être parfois mis à l’écart
J’ai mis du temps mais j’ai accepté l’idée qu’être mis à l’écart parfois, cela ne veut pas dire être rejeté. Il m’est arrivé de me sentir en dehors de la bulle de ma chérie et de ses enfants. C’est normal, ils ont leur connexion à 3. Je sais aujourd’hui que ce n’est pas parce que je suis en dehors, qu’ils ne m’aiment plus.
Ca n’a pas toujours été évident. Je voulais tellement rentrer dans leur quotidien et faire partie de leur vie, que j’ai trouvé que c’était extrêmement douloureux au début, ces moments qui me faisaient me sentir rejeté. Mais j’ai fini par comprendre et à prendre du recul. Aujourd’hui, je me dis “Ce n’est pas grave, ce sont des enfants, ils ont besoin de temps pour se rapprocher de leur maman.” Au final, si j’étais leur père, ils pourraient avoir le même besoin et je me poserais moins de questions…
Je fais toujours attention à ce que je dis
C’est proche d’un autre accord toltèque : “que ta parole soit la plus juste possible”. J’essaie toujours de faire attention à ce que je dis. Cela signifie souvent de ne pas réagir à chaud. Pas évident non plus. Plus que tout, j’essaie de ne jamais dire du mal de leur vie d’avant, de leur père, de leur mère. Ca veut dire aussi éviter de comparer, de se comparer.
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Je n’hésite pas à m’exprimer, même sur mes difficultés
Au-delà du rôle de beau-père, je pense qu’il est super important d’exprimer ce que l’on a à exprimer. Parler de ses difficultés aux adultes, même aux enfants. Ce n’est pas parce qu’on est le beau-père qu’il faut souffrir tout seul dans son coin et en silence ! On a le droit d’avoir des doutes, et de les exprimer ! Mais cela sous-entend aussi qu’il faut être entendu, écouté. Et ne pas s’entendre répondre : “c’est ton problème, débrouille-toi !”