
Mon ex refait sa vie, comment éviter les pièges du conflit de loyauté à mon enfant ?
Si un parent est en paix avec l’idée d’une recomposition, s’il accepte que son ex refasse sa vie sans nourrir de rancœur ou de tristesse non digérée, alors l’enfant n’aura pas besoin de porter cette charge émotionnelle à sa place. Le plus beau cadeau qu’un parent puisse offrir à son enfant, c’est donc de prendre soin de lui-même pour lui éviter tout conflit de loyauté et pouvoir mieux l’accompagner face aux changements de sa vie.
Un enfant capte tout. S’il sent que son bien-être chez l’autre parent réveille quelque chose chez son père ou sa mère, il peut développer une culpabilité inconsciente et s’interdire de s’attacher à un beau-parent, ou de profiter pleinement des moments passés dans l’autre foyer. Or après une séparation, un parent peut souvent porter en silence :
- de la tristesse,
- de la colère,
- une culpabilité non accompagnée liée à la séparation (en se disant que l’enfant n’a pas choisi cette situation),
- ou encore la peur que l’enfant lui en veuille
Le risque ? Que l’enfant puisse se sentir responsable du bien-être de son parent.
Les conséquences ? Il pourra ajuster son comportement pour éviter de le blesser, au point d’entrer dans un véritable conflit de loyauté.
Accueillir sans inconfort les liens que l’enfant crée ailleurs
Accompagner ses propres émotions est donc essentiel pour éviter que l’enfant n’ait pas à s’en occuper lui-même. Il n’a pas à gérer le chagrin, la peur ou l’insécurité de son parent, ni même sa culpabilité. C’est lui qui a besoin d’être accompagné, pas l’inverse. Plus le parent sait accueillir ses propres émotions, plus il pourra offrir à son enfant un cadre rassurant où il peut aimer librement, sans culpabilité.
Plus un parent est en paix avec lui-même, avec son ex, avec le beau-parent, plus il pourra accueillir sans inconfort les liens que son enfant crée ailleurs.

Sarah est thérapeute et conférencière, spécialisée dans l’accompagnement des belles-mères et des couples en famille recomposée.
Psychopraticienne, elle est formée à différentes approches comme l’hypnose, l’EFT, la cohérence cardiaque, ou encore l’accompagnement familial. Autant d’outils qui lui permettent de proposer des solutions adaptées aux familles recomposées, dont un programme et le Cercle Privé, la première application professionnelle de soutien et d’accompagnement pour les belles-mères.
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Ces mots qui légitiment l’attachement aux foyers
Cela peut passer par des paroles qui légitiment son attachement aux deux foyers :
« Tu peux aimer (l’autre parent, le beau-parent), ça ne change rien entre nous. »
« Ce n’est pas une trahison d’être bien chez papa/maman. »
“Tu peux aimer ta soeur ici ET ton frère là-bas, il n’y a pas de comparaison, chaque individu est unique !”
Si cela est trop difficile pour vous, n’hésitez pas à demander de l’aide. Pour vous apaiser et, par ricochet, éviter à votre enfant des souffrances inutiles. Un enfant qui sent que ses parents vont bien n’a pas à porter leur douleur. Il peut alors exister librement, sans avoir à choisir. Et s’il ne se sent pas obligé de choisir, il a bien moins de risque de tomber dans un conflit de loyauté et de se sentir douloureusement tiraillé.
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