Un congé maternité bientôt 2 fois plus long pour les mamans solos en Espagne ?

32 semaines au lieu de 16… Le Tribunal Supérieur de Justice de Catalogne, en Espagne, a accordé à une mère célibataire le droit de prendre à la suite de son congé maternité les semaines de congés qui auraient été accordées au papa. Une question d’équité, comme le défendait la jeune maman à l’origine de la demande, qui pourrait bien bénéficier à toutes les familles monoparentales du pays.

Ce n’était pas la première en ce sens mais la décision du Tribunal de Catalogne, en ce début d’année 2023, a beaucoup fait parler d’elle et suscité bien des espoirs chez les parents solos espagnols, à plus de 80% féminines ! Une maman à la tête d’une famille monoparentale vient d’obtenir le droit de doubler son congé maternité pour s’occuper de son enfant, soit 32 semaines au lieu de 16 comme initialement prévu pour elle.

Une question d’équité entre toutes les familles

La raison invoquée par cette mère célibataire : en Espagne, chaque enfant a le droit d’être gardé 16 semaines par son père et 16 par sa mère, soit 32 semaines de vie au total passées à la maison, auprès de ses parents. L’enfant né dans une famille monoparentale, en revanche, s’il ne peut bénéficier du temps de garde que de son unique parent, serait donc dès sa naissance désavantagé. Une injustice inadmissible pour cette maman qui a défendu le droit de son enfant à bénéficier du même traitement que tout bébé né au sein d’un couple ou d’une famille “biparentale” classique.

Bientôt la règle pour toutes les familles monoparentales espagnoles ?

Le Tribunal lui a donné raison, en l’autorisant à cumuler les semaines de congés accordées à chacun des parents, avec les droits qui vont avec. D’après le journal espagnol El Pais, le tribunal de Catalogne n’est pas la première juridiction à prendre une mesure en ce sens : à Madrid ou en Cantabrie, des décisions équivalentes avaient déjà ouvert la voie à ce type d’aménagement. Celle-ci, plus médiatique, risque bien de créer un précédent plus important et d’encourager de nouvelles demandes auprès des tribunaux… Avec, dans la foulée, l’espoir pour tous les parents solos, d’une modification de la législation pour étendre officiellement leurs droits et garantir ces 32 semaines de congés. En attendant, ces décisions peuvent toujours faire l’objet d’un appel.